L'architecture romane (du latin " romanus " signifiant " de Rome ") désigne l'ensemble de l'art (architecture, peinture et sculpture) dont le berceau créateur est constitué des pays latins de la fin du Xe siècle jusqu'au XIIe voir XIIIe siècle dans certaines régions. Elle se distingue de l'ensemble " gothique " qui qualifiait uniformément jusqu'au XIXe siècle l'ensemble de l'art médiéval, et se veut le prolongement de l'art de la Rome impériale païenne puis chrétienne.

Les premières caractéristiques de cette architecture sont les évolutions de l'utilisation de la pierre de taille qui se traduisent par l'apparition d'un décor intérieur et surtout une première approche de voûtement de pierre avec la voûte appareillée. Par la suite cette architecture va maîtriser peu à peu le phénomène des poussées créées par les voûtes de pierre.

L'architecture romane ne prend cependant pas les mêmes formes selon les régions où l'église est construite, selon l'ordre auquel appartient le lieu de culte (Cluny ou Citeau par exemple) et elle est aussi fonction des grandes routes de pèlerinages (Saint-Jacques de Compostelle est construite sur le même modèle que Saint-Sernin par exemple). Aussi les bâtisseurs romans se sont parfois distingués du modèle classique roman pour adopter des solutions annexes. L'architecture romane (du latin " romanus " signifiant " de Rome ") désigne l'ensemble de l'art (architecture, peinture et sculpture) dont le berceau créateur est constitué des pays latins de la fin du Xe siècle jusqu'au XIIe voir XIIIe siècle dans certaines régions. Elle se distingue de l'ensemble " gothique " qui qualifiait uniformément jusqu'au XIXe siècle l'ensemble de l'art médiéval, et se veut le prolongement de l'art de la Rome impériale païenne puis chrétienne.

Les premières caractéristiques de cette architecture sont les évolutions de l'utilisation de la pierre de taille qui se traduisent par l'apparition d'un décor intérieur et surtout une première approche de voûtement de pierre avec" la voûte appareillée". Par la suite cette architecture va maîtriser peu à peu "le phénomène des poussées" créées par les voûtes de pierre. L'architecture romane ne prend cependant pas les mêmes formes selon les régions où l'église est construite, selon l'ordre auquel appartient le lieu de culte (Cluny ou Citeau par exemple) et elle est aussi fonction des grandes routes de pèlerinages (Saint-Jacques de Compostelle est construite sur le même modèle que Saint-Sernin par exemple). Aussi les bâtisseurs romans se sont parfois distingués du modèle classique roman pour adopter des solutions annexes

Suite à des difficultés d’approvisionnement en matériaux, le Xe siècle voit la prolifération d’un nouvel élément dans l’édifice des églises : la voûte.
A l’origine, la pierre n’était pas nécessairement utilisée et les bâtisseurs de l’époque se servaient d’un amalgame de sable et d’eau rappelant le « béton » jadis utilisé par la civilisation romaine. Cette voûte, dite voûte concrète, possédait une grande qualité car elle était faite d’un seul bloc et n’exerçait de force que celle de son poids. Toutefois le recours aux voûtes ayant eu lieu pour réduire l’utilisation de nombreux matériaux et favoriser une économie de main-d’œuvre, ce type de voûte fut rejeté car non seulement il nécessitait beaucoup trop de sable, bois ou chaux, mais aussi une main-d’œuvre conséquente et un lieu de stockage très important.
La voûte appareillée apparaît donc comme la solution idéale pour son aspect économique et ne prenant que peu de place. En effet une telle voûte ne requière que l’utilisation de pierre et de mortier. La pierre est autant privilégiée pour ses propriétés (dure, solide, résistante à l’eau et au feu) que pour sa facilité d’extraction. Le mortier quand à lui permet d’égaliser les plans de contacts entre les pierres. Il colmate les jointures, ce qui permet de répartir le poids sur toute la longueur du bloc.
De plus les voûtes appareillées sont l’œuvre de spécialistes qui peuvent travailler en dehors du chantier de construction car elles peuvent être positionnées à leur emplacement final en dernier.
Ainsi l’architecture romane se traduit peu à peu par la spécialisation des corps de métiers, le gros-œuvre étant effectué par ouvriers locaux et les voûtes et les tours étant exécutées pas des tailleurs spécialisés qui se déplacent de chantier en chantier.
Arc brisé : l’arc brisé se distingue par le fait que sa courbe inférieure est formée de deux segments de cercle constituant deux branches concaves qui se rejoignent aux sommets de la voûte.
Arc en plein cintre : l’arc en plein cintre possède une courbe inférieure composant un demi-cercle et n’ayant donc qu’un seul centre.
Arête (de voûte) : une voûte est constituée de quatre parties (voûtains) qui en se rencontrant forment des arêtes saillantes.
Berceau brisé (voûte en) : la voûte en berceau brisé est dessinée selon le tracé d’un arc brisé. Demi-berceau (voûte en) : la voûte en demi-berceau correspond à la voûte d’un collatéral ou d’une tribune qui vient contrebuter la voûte de la nef centrale.
Force : la force correspond à toute cause capable de provoquer le déplacement d’un corps ou de le déformer.
Poussée : de latin « pulsare » signifiant « frapper », la poussée est une force qui s’exerce horizontalement.
Tribune : du latin « tribunal » qui signifie « estrade », la tribune correspond à la galerie située au-dessus du triforium.
Triforium : de l’ancien français « trifoire » qui signifie « ouvrage ciselé » le triforium comprend l’ensemble des baies par lesquelles la galerie placée au-dessus des collatéraux s’ouvre sur l’intérieur de la nef. Vocabulaire relatif à l’architecture romane. Retour NB : Les schémas qui illustrent les différentes parties appartiennent à l’auteur du site. Ils se veulent représentatifs et illustratifs et ne revendiquent en rien une valeur scientifique
en ce qui concerne les échelles et les proportions.

La voûte appareillée est un judicieux moyen utilisé pour contrer les problèmes dus aux manques de ressources, mais elle a du faire face aux conséquences des forces obliques.

En effet, initialement la voûte, appareillée par le mortier qui colmate toutes les aspérités, transmet l’ensemble de son poids aux murs qui constituent ses supports. Cependant les moyens de l’époque étant relativement imparfaits et les irrégularités de contacts très fréquentes et incontournables, une force d’écartement horizontale, la poussée, s’exerce. La poussée conjuguée à l’effet de la charge crée une force oblique de déviation qui fait irrémédiablement s’effondrer l’édifice si elle n’est pas contrecarrée.

Cette force est d’autant plus importante que la nef est en berceau.

Ainsi donc l’architecture romane va introduire l’utilisation de contreforts pour contrebuter les forces obliques, et surtout, elle va donner naissance à la travée qui sert d’élément de base à la structure de soutien des voûtes.

De ce fait, la nef romane peut-être considérée comme un ensemble où s’opposent des forces en lutte les unes par rapports aux autres, et ce afin de contenir les poussées qui s’exercent aux naissances de la voûte centrale.

Système extrêmement judicieux pour les moyens de l’époque, il faudra attendre la période gothique pour que les bâtisseurs ne craignent plus d’ouvrir des fenêtres hautes centrales et que les collatéraux ne soit pas uniquement les seuls points d’entrée pour la lumière.
















 

 

 

 

Schéma d’une nef romane. La nef romane la plus fréquente, dite aussi « système des demi-berceaux sur tribune » permet de contrebalancer les poussées qui s’exercent à la naissance de la voûte. Cependant ce système interne de déviation des forces possède ses limites intrinsèques en négligeant les fenêtres hautes

Le phénomène des poussées
La voûte appareillée